Cloud computing : are you in the fog? *

* l’informatique dans le « nuage » : êtes-vous dans le brouillard?

Cela fait des mois qu’on nous en parle du cloud et pourtant pour beaucoup cela reste une notion assez floue. Et voilà, la crise économique aidant, le sceptiscisme initial laisse place à la tentation et les professionnels n’hésitent plus à lancer des projets CC mais que se cache-t’il vraiment derrière le nuage, en quoi cela va-t-il révolutionner nos usages et quels sont les risques associés, c’est le focus que je vous propose ce soir.

cloud computing

Dis, monsieur, c’est quoi le cloud computing?

Alors tout d’abord le nuage représente l’internet dans son ensemble (schématiquement on représente le net par un nuage dans les schémas d’architectures réseaux). Et donc tout naturellement le cloudcomputing désigne les applications, données, … qui se situent sur la toile, on ne sait pas vraiment où et d’ailleurs ça n’a pas d’importance puisque c’est bien ça le principe. Finalement, votre gmail c’est du cloudcomputing, votre facebook aussi, votre blog wordpress de même, … et tant d’autres logiciels que nous utilisons tous au quotidien.

Et la révolution alors?

Le cloudcomputing couvrent donc plusieurs sphères : des infrastructures (IaaS), des plateformes (PaaS), les logicels (SaaS) et des API (cloud API) et quelques nouveautés sont à noter.

1) la multiplication d’applications disponibles : Suite bureautique google documents, logiciel de retouche d’image pixlr, aggregateur de messagerie instantanée meebo, agenda google calendar, … : un particulier peut se faire gratuitement et légalement sa suite logicielle sans encombrer son disque dur

2) des offres professionnelles qui fleurissent : Il s’agit en général de services payant mais offrant un support et un niveau de service supérieur par rapport aux particulier (google docs n’est pas en béta pour les pro par exemple)… et en cette periode fleurissante de « cost killers », les entreprises n’hésitent plus à franchir le pas, beaucoup de chantier de remplacements de microsoft office par google documents sont prévus dans les entreprises françaises, PME comme multinationnales, en 2009. Un autre atout de poid est que les solutions ‘in the cloud’ offrent souvent des possibilités de travail collaboratif bien plus abouties que les traditionnelles applications desktop.

3) l’apparition d’OS web … Tariq Krim (créateur de netvibes), ne devrait plus tarder à sortir son nouveau bébé jolicloud : un web os destiné aux notebook et mobiles, intégrant entre autres gmail, twitter, flickR, facebook, …

4) … et de serveur web « in the cloud » Microsoft avec Azure,Google avec App Engine ou Amazon avec S3 offrent aux développeurs des serveurs d’applications dans le nuage

Un nuage vert! A l’heure où on nous parle économie d’énergie et réduction de notre impact énergétique, nous disposons d’un serveur pour 4 personnes dans le monde. La virtualisation et la mutualisation des ressources(machine et stockage) prennent alors tout leur sens, et c’est présicément ça le point fort du cloud computing.

Non, ce n’est pas le pays des bisounours

Si la promesse est aléchante, il reste néanmoins quelques ombres au tableau :

– Nous perdons la connaissance de la localisation physique des données, le droit concernant la propriété et l’usage des données variant beaucoup d’un pays à l’autre, il est normal de se poser la question de la confidentialité : Qui a accès à mes données? Peuvent-elles être revendues? Puis je garantir la confidentialité de mes infos clients? …

– Comme pour les applications livrées en mode ASP, et finalement le cloudcomputing n’est qu’une évolution de l’ASP, nous sommes dépendant du prestataire fournissant le service et de sa santé financière : le service sera-t-il repris en cas de faillite? Puis je récupérer mes données? …

Affaire à suivre

La situation économique et la tendance « Green IT » aident les entreprises à franchir le cap, les particuliers ont déjà passé le pas sans s’en appercevoir. Le mouvement du cloudcomputing est en marche apportant son lot de questions, qui reviennent d’ailleurs beaucoup ces dernières années, liées à la vie privée des internautes mais aussi au « contrat » de confidentialité que peuvent avoir des collaborateurs vis-à-vis de leur société ou de la société face à ses clients. Avec l’arrivée de solution telle que Azure, nous risquons aussi de voir apparaitre des offres middleware. Il m’est d’avis que nous reparlerons de ce sujet au cour de l’année…

Thomas

Actuellement chef de projet au sein de la société Capgemini sur Lille (France). Diplômé MIAGE en 2005 à Lille. Président de l'Association MIAGE Connection en 2005. Président de l'Association des Miagistes de Lille en 2004.

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9 réponses

  1. Roland dit :

    moi ça me fait penser à ce que j’appelle la « convergence » : l’iphone est (à mon sens) le meilleur exemple d’intégration du web sur un terminal mobile, il suffit d’un « touch » sur l’écran pour ajouter un twitt, pour mettre une photo sur flikr ou ajouter un nouveau post à son blog.
    Seuls les appli web permettent cette instantanéité et cette mobilité ; c’est à mon sens la raison de l’expansion du « cloud »
    On peut simplement s’inquiéter de l’omniprésence du géant google…

  2. Thomas dit :

    Oui c’est finalement un bon moyen d’avoir des applications puisqu’on déplace les problématiques hard dans le cloud.

    Mais il y a d’autres problèmes non évoqué dans l’article, comme la viabilité des services : la plupart des outils que je cites n’ont pas de modèle économique ou alors pas de modèle viable. Il est assez intéressant de noter que Facebook est au bord du gouffre alors que c’est le service social le plus utilisé … comme sont modèle éco ne finance pas le service, trop d’utilisateurs tue le services (coup d’infra exponetiels à partir d’un certain point) et du coup que deviendront nos données? Ne seront-ils pas tenter de les revendre pour payer leurs créances? …

  3. Très bel article Thomas, j’aime de plus en plus ce blog 😉 ça laisse présager plein d’autres articles sur le sujet !
    En plus ça rejoint (presque) mon prochain article !

    Sur ma dernière mission le DSI était assez frileux avec ces solutions, alors que je m’en faisais l’ardent défenseur (pourquoi utiliser un système lourd comme Exchange pour 200 comptes alors qu’on pouvait avoir Google Apps par exemple ?) Ses craintes ? Exactement celle que tu cites : où sont stockées mes données ? Est-ce sécurisée ? Des questions sans réponses car il est vrai que Google (par exemple) est assez obscur à ce sujet, mais je pense qu’il ne doit même pas savoir où sont réellement ces données étant donné qu’elles sont répliquées au 4 coins du globe.
    Tout est une question de confiance entre le client et le prestataire (ce qui me semble normal).

    Tu n’as pas parlé d’un autre point intéressant : les mises à jour et la maintenance (ça peut rentrer dans le support, oui, c’est vrai) car avec le SAAS tu te prends plus la tête à mettre à jour : le système le fait pour toi !

    Roland > pour te conforter dans ton idée : http://blog.shigaepouyen.net/iphone-your-life-et-vos-amis/

    Un article très intéressant qui parle de Facebook et des problèmes que tu évoques : http://www.mediassociaux.com/2009/01/02/facebook-200-millions-de-visiteurs-uniques/
    C’est clair qu’on peut s’inquiéter : à Davos l’idée de vendre nos profils FB n’était pas loin…

    Un sujet vaste et intéressant 🙂

  4. Laetitia dit :

    Je trouve le fond, la forme et le ton vraiment adapté! Je suis séduite par votre blog les vieux!
    (coquille or not? le e manquant à commentE ce billet juste en dessous..)

  1. 09/02/2009

    […] Un webservice SAAS nommé “Remember The Milk” (RTM pour les intimes) qui est donc une application offrant […]

  2. 13/02/2009

    Cloud computing : are you in the fog? * | I Love Miage…

    Cela fait des mois qu’on nous en parle du cloud et pourtant pour beaucoup cela reste une notion assez floue. Et voilà, la crise économique aidant, le sceptiscisme initial laisse place à la tentation ……

  3. 17/02/2009

    […] SAAS […]

  4. 03/03/2009

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  5. 20/03/2009

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