Microworld ou le micro-crédit pour tous

Les français et le don

 

Les causes humanitaires sont innombrables, les associations ou ONG qui collectent nombreuses et les moyens de donner multiples… malgré cela 30% des français se « déclarent non donateurs » et n’envisagent absolument pas de donner dans les années à venir; les deux raisons les plus citées étant « le ou va l’argent ? » et « le manque de transparence des associations » (source MediaprismGroup, Enquête online réalisée du 29 octobre au 3 novembre auprès d’un échantillon de 2.990 individus âgés de 25 ans et plus)


En y regardant de plus près, ce sont les revenus les plus modestes qui sont les plus nombreux à donner et les revenus les plus élevé qui sont les plus gros donateurs. Dans le creux de la vague, les classes moyennes sont les moins sensibles au don.

Si j’écris ce billet c’est que je me considère moi-même dans le creux de cette vague. Je ne remets absolument pas en cause l’intérêt du don pour des actions d’urgence, telles que la situation de la corne de l’Afrique actuellement. Cependant le don n’est qu’une « béquille » et pas un moyen qui permet de traiter les causes racines des problèmes. Encore une fois, une béquille c’est déjà mieux que rien et toutes les associations / ONG qui collectent les dons font un travail remarquable !

Si tu veux nourrir un homme un jour, donne-lui un poisson; si tu veux le nourrir tous les jours, apprends-lui à pêcher.

 

Le micro-crédit justement est un outil qui permet dans les pays les plus pauvres de prêter de l’argent à des personnes qui seraient exclues du système bancaire autrement. Il s’agit de « petits montants » (<15 000) qui leur permettent de développer une activité professionnelle (élevage, agriculture, commerce, …).

Microworld est un site communautaire qui permet à n’importe quel particulier de devenir prêteur : vous créez votre profil, créez des groupes, choisissez les projets que vous souhaiter financer et les suivez. Sur le principe, le site présente un certain nombre de projet de financement tout autour du monde, les membres financent (minimum 20€), dès que le montant prévu est collecté par microworld, il est prêté à l’institution de microfinancement (IMF) en charge, puis le prêt est contractualisé avec le bénéficiaire. Comme pour un prêt classique le bénéficiaire rembourse avec des intérêts qui sont réparti entre l’IMF, qui finalement est un peu comme une microbanque, et microworld, pour couvrir les risques. Dis autrement, l’argent que vous prêtez vous sera remboursé à terme sans intérêt par contre microworld assure qu’il le sera même en cas de défaut du contractant.
Pour l’anecdote, Microworld est basé au Luxembourg car il est illégal en France de prêter de l’argent sans intérêts …

Pour ma part je suis plutôt fan du concept et ai décidé de prêter 20€ par mois à un projet… et puis qui sait après remboursement, il est toujours temps d’en faire don à une oeuvre caritative 🙂

Thomas

Actuellement chef de projet au sein de la société Capgemini sur Lille (France). Diplômé MIAGE en 2005 à Lille. Président de l'Association MIAGE Connection en 2005. Président de l'Association des Miagistes de Lille en 2004.

Vous aimerez aussi...