Une année à l’étranger pour valoriser votre CV ?

Source: http://www.backpackeradventure.co.uk/
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Puisque nous parlions récemment de l’importance de l’anglais dans le cursus professionnel (et personnel si vous voulez pouvoir parler de série T.V. avec les hardcore fans), il existe à mon sens et avec mon petit recul sur la question un point d’importance quand un recruteur examine un C.V : une expérience à l’étranger.

Alors comment viser juste, s’organiser, se financer et partir pour valoriser son expérience? Quelques pistes ci-dessous.

Parlant d’expérience, ce n’est pas toujours évident de se projeter vers une destination lointaine quand on use ses jeans sur les chaises de cours. Pourtant, faire un semestre, une année, ou voire obtenir un diplôme complet en partant, ce n’est pas inaccessible ou réservé à ceux qui ont un petit matelas financier pour leur faciliter l’exercice.

Et pourtant, en s’organisant, c’est faisable: il faut mettre les choses dans l’ordre, ne pas avoir peur de passer pour un idiot quand on fait ses démarches, et surtout, persévérer.

Une petite check-list pour faciliter la réflexion:

1. Visez justeSachez pour quoi vous voulez partir

Obtenir un diplôme, valoriser son C.V. quand on a déjà une expérience professionnelle, fuir la France et un(e) ex trop collante 🙂 ?

Cette question est primordiale, car elle va vous aider à définir votre destination et la durée de votre voyage.

En ayant les idées claires sur cette question, tachez de balayer le plus large possible dans les destinations qui vous motivent (tout le monde ne veut pas partir au même endroit) et de rassembler un maximum d’informations sur les cursus disponibles dans ce pays.

Si vous voulez aller travailler, les contraintes de recherches ne sont pas les mêmes qu’en France : identifiez par pays les réseaux d’annonces les plus pertinents, lancez vous dans votre veille, travaillez votre CV au format attendu par les recruteurs et identifiez les principaux écueils à éviter dans celui-ci.

Sachez également que les contraintes de visa ne sont bien souvent pas les mêmes quand on part pour étudier ou pour travailler. Cela impacte donc le temps nécessaire pour effectuer toutes les démarches, et donc votre capacité à partir à telle ou telle date.

Enfin, en sachant où vous voulez partir et ce que vous voulez y faire, il sera nettement plus facile d’exposer votre projet à vos profs, de les y associer (essentiel!) et de démarcher les secrétariats compétents dans votre université.

Et sachez également que partir, ce n’est pas que Erasmus. Erasmus fonctionne pour l’Europe (je schématise volontairement), mais il existe plein d’autres moyens de bénéficier de partenariats avec d’autres pays : le service relations internationales de votre université peut vous en parler longuement, n’hésitez pas à les solliciter tôt (pour leur laisser le temps de réagir).

2. Visez justeSoyez sûrs de bien comprendre ce que l’on vous annonce

Il est essentiel de vérifier que l’on a bien compris les conditions d’admission tant dans le pays que dans les facs / entreprises que vous visez, pour les programmes / jobs que vous voulez intégrer.

En effet, une candidature mal posée peut discriminer sensiblement vos chances de postuler une seconde fois pour autre chose au même endroit.

Alors, on se bouge, on trouve un(e) ami(e) qui est capable de vous aider, on s’y met à plusieurs, on se trouve une Box qui permet d’appeler à moindre frais dans le pays qui vous intéresse, et on appelle!

N’ayez pas peur de faire cela, et notamment vers les secrétariats des facs à l’étranger : précisez que vous êtes français, que vous voulez être certains d’avoir bien compris, demandez leur également s’ils peuvent vous mettre en relation avec des étudiants français qui sont déjà chez eux, qui peuvent être une mine d’informations incroyable.

3. Organisez vous !

C’est le mot clé. Difficile de dire mieux, vraiment. Nous vous avons proposé quelques pistes pour ce faire, mais chacun sa méthode.

Un conseil : faites un rétro planning, en partant de la date à laquelle vous devez être sur place. Ensuite, vous pouvez déduire le temps nécessaire à l’obtention des visas, des accords administratifs, des dates limite de candidature, des dates de dépôt de dossier de financement, etc.

Partir, c’est valorisant aussi parce que ca montre a posteriori que vous avez su vous mobiliser et vous organiser. C’est pas forcément simple selon votre destination, et les gens se représentent ca plutôt bien quand on en discute en entretien !

4. Partir c’est bien, pouvoir se le payer, c’est mieux.

Là, difficile d’évoquer des généralités tant les cas peuvent différer : boursier ou non, ayant un petit pécule d’avance ou non, ayant déjà une expérience professionnelle ou non…

Mais croyez-moi, c’est là que c’est le plus difficile, et une fois que vous savez comment vous pouvez financer votre année, ca aide déjà, vous aurez fait le plus dur.

Tout d’abord, sachez qu’il existe, au-delà d’Erasmus, beaucoup de conventions entre Etats et/ou Ecoles / Universités, qui vous permettent généralement de partir moins cher. En fonction des accords existants, vous pouvez par exemple bénéficier de frais de scolarité (le poste de dépense généralement le plus élevé quand on part, loyer et nourriture mis à part) des étudiants locaux, souvent bien moins chers que ceux réservés aux étudiants étrangers.

Ensuite, il existe beaucoup de fondations ou de programmes de sponsoring qui permettent de financer une partie de vos dépenses.

Enfin, sachez qu’encore une fois, il est indispensable de prendre contact avec le service Relations Internationales de votre université, car des bourses de région appelées « bourses de mobilité » peuvent vous être attribuées, que vous soyez boursier ou non.

5. « Allez, on se détend, ca va bien se passer » (m’a dit un jour un dentiste)

La principale difficulté que l’on rencontre quand on essaie de partir, c’est le découragement: pas assez de temps, pas assez d’argent, pas assez de tout.

Alors là, je ne peux pas vous aider beaucoup, c’est juste une question de persévérance. L’idéal, selon moi, est de mener ce projet à deux ou trois, si vous avez des amis que l’aventure tente, afin de créer une dynamique de groupe et de pouvoir à la fois être moteur et s’appuyer sur les autres, quand c’est possible.

Ca facilite la vie, on se sent moins seul, et ça re-motive vraiment.

Dans tous les cas, ne perdez pas de vue l’essentiel : c’est une expérience qui est géniale, quelle que soit la destination ou les conditions de départ – on en retire beaucoup de choses, culturellement, professionnellement ou personnellement.

Même si l’expatriation est parfois dure, c’est un joli défi et un pari souvent réussi quand on y croit !

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4 réponses

  1. Va falloir arrêter de vous la ramener avec années à l’étranger là !! Comment j’étais jaloux de tous vous voir partir ^^

    Tes conseils sont excellents Xav’ : la todo parfaite de l’étudiant qui veut partir !

    Roland, Sylvain, z’avez des conseils en plus ?

  2. Roland dit :

    partir en tant qu’étudiant en échange est le meilleur plan :
    – vous n’avez pas encore de boulot ou de famille pour vous retenir
    – vous validez un diplôme français, tout en étudiant à l’étranger (sans en payer les frais d’inscription!)
    – des aides nombreuses et variées existent (et l’euro étant fort, ça aide!)

    si c’est ce que vous voulez, alors vous avez le droit d’y croire.
    mais ça ne suffira pas : il faut s’y investir, car en France on ne vous prend pas par la main : c’est à vous de vous débrouiller

    mais le jeu en vaux la chandelle :

    je suis parti à Toronto en 2004/2005 -> http://ontario2005.free.fr
    c’est l’année la plus intense que j’ai jamais eue en tant qu’étudiant : je n’ai jamais autant travaillé, et je n’ai jamais autant fait la fête (oui, c’est possible de faire les deux, mais c’est très fatiguant ! 😛 )
    j’y ai en plus rencontré celle qui est depuis devenue mon épouse
    je n’aurai jamais en le boulot que j’aie aujourd’hui si je n’avais pas parlé anglais

    bref, qu’attendez-vous ?

    byz++
    roland

  3. Xavier dit :

    @JC > merci mais il manque plein de choses, ca dépend tellement de où tu veux partir … 🙂 Enfin, c’est déjà ca, et si ca peut en rassurer certains qui hésitent à franchir le pas, alors ca sera banco!

    @Roland > Cool, Toronto. Moi c’était l’Université Laval à QC, et pareil: ca a probablement été les années les plus riches et la plus impactantes pour la suite de toute ma vie ^^

  1. 13/03/2009

    […] (ou en T.P.) ? Allez donc vous documenter sur l’ergonomie au travail, lire nos conseils pour partir étudier à l’étranger ou, en cette veille de WE, allez donc découvrir et déguster du vin étranger en préparant une […]