Paroles de Poilus

Ce soir, pour faire un peu plus culturé et pour vous parler d’un sujet qui me passionne (bon je vais pas jusqu’à faire des reconstitutions et j’ai pas des petits soldats chez moi hein ! Mais disons que c’est une période, et surtout une confrontation face à la mort, qui m’intrigue beaucoup. Voilà c’est dit !).

Je disais donc : la guerre 14-18 c’est quand même vachement flippant. Mais surtout, ce qui m’interpelle le plus c’est comment on réagit dans un tel moment ? Comment faire face à sa mort ? A celles des autres ? Pour essayer de comprendre tout ça je lis pas mal, ce n’est pas évident mais assurément émouvant.

Comment comprendre l’héroïsme ? Le sacrifice ? La folie ? Nos grands-parents, leurs parents avant eux l’ont connus, nous, pour faire mentir Fievel, nous ne le connaîtrons probablement jamais.


©Larcenet – La ligne de front

Par exemple quand je lis ce petit livre qui regroupe des lettres que les soldats ont envoyé à leurs familles quand ils étaient au front, je suis impressionné de voir à quel point on peut avoir une image fausse du soldat patriote, le brave poilu, celui qui va au front avec dans son coeur Dieu et la patrie. Qu’ils ne sont pas si différents de nous. On se rend compte au final qu’ils y vont chacun pour des raisons différentes. Bien sûr il y’aura le soldat, fils de soldat, fils de soldat… Fils de Légionnaire, etc… Qui y va car il a ça dans le sang. Il y’a ceux qui sont là par devoir, ceux qui ne comprennent pas, ceux qui sont jeunes et fougueux… Même des juifs qui pensent avoir une dette envers la France (on est encore marqué par l’affaire Dreyfus à cette époque) et qui veulent prouver que ce sont de « bons » français. Enfin il y’a la catégorie la plus émouvante : celle des pères de famille qui y vont parceque la vie de leurs enfants leur importe plus que la leur, beaucoup écrivent à leurs enfants, nés ou à naître, leur expliquant pourquoi ils sont partis. Il y’a une telle lucidité dans leurs propos. Persuadés que leurs sacrifices ne sera pas vain.


Et puis tous, au final, se rendent compte de l’horreur, de l’atrocité de la guerre, et que, au final, l’ennemi n’est pas si différent d’eux. Et surtout il y’a la folie des généraux, ces gens loin des lignes et de l’horreur du front avec des méthodes effrayantes tel que les fusillés pour l’exemple, tant de désespoir et en même temps une résignation farouche. 

Tout aussi fort que les lettres, les photos, en N&B, mais tellement criante de l’horreur. Ce livre de photos est le meilleur que je connaisse. Des images souvent dur mais essentielles.

Que penser de tout ça?
A vrai dire je n’en sais encore rien. Juste que ça apprend à relativiser sa vie, à découvrir les limites de l’homme et son endurance. A voir à quel point on peut rester humain même dans les pires endroits.
Qu’en somme, la vie, ma vie, c’est pas si mal que ça.

Merci à eux pour cette compréhension qu’ils m’apportent par leurs sacrifices.

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2 réponses

  1. Tiphaine dit :


    C’est si bien dit!

    Que ca se passe de commentaires…

  2. Shigaepouyen dit :

    Huhu :$
    Merci !

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