Pauca Multis > Communion digitale

Par moriarti le 04/07/2006 @ 08:50:22 – initialement publié sur Pauca Multis.

On m’avait dit, plusieurs fois, lorsque je parlais de ma délocalisation professionnelle, que les autochtones seraient surement assez renfermés dans un premier temps.

Soit. Pas pour autant de nature à me démonter, ce genre de témoignages m’influençe toujours un peu, quoiqu’il en soit – pas forcément dans ma réaction, mais plutôt dans l’observation que je peux faire de mon entourage.

Ceci m’amène directement, et sans plus attendre, à l’objet de mon billet…

En effet, intégrant une société de services informatique, on est amené à rencontrer plusieurs profils de collaborateurs: du père de famille développeur au jeune loup ayant fraîchement levé son séant des bancs universitaires/école d’ingénieur, en passant par le manager archétype du jeune cadre dynamique (ou pas).

Aussi abordais-je cette première journée de travail avec une grosse motivation, mais surtout un regard attentif aux réactions des gens que je croiserais… Bonne intégration, sourire, intérêt pour le « petit nouveau »: bien loin de ce que l’on avait pu me dire. Mmm…

Fait intéressant, à la pause déjeuner, mes collègues formulent eux aussi la même observation: « Tu sais, les gens du coin, ils sont parfois un peu hautains, un peu froids au début… ».

Etonnant qu’eux même issus de la région disent également ce genre de choses. Et puis, plus tard dans la journée, je comprends.

Emerveillés devant la beauté d’une ligne de code, épris de l’universalité d’un JavaBean, émoustillés par du requêtage HQL, tout l’étage rentre en transe devant la beauté de leur nouveau livrable. J’ouvre les yeux et me rends compte: considéré comme un pair, mon accueil est d’autant facilité que je peux être en communion avec eux devant un bout de ligne de code (si si).

Ainsi, tels des joueurs de différents pays en admiration devant un item épique de W.o.W, de preux chevaliers formant une seule et même guilde dans un MMORPG, mes collègues m’intronisent comme un des leurs sans autres difficultés puisqu’ils partent du principe que je peux rentrer en communion digitale, comme eux, devant leur oeuvre.

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